Vue du vélo: la Haute Route Pyrénées 2017 - Alpine-Cols

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Vue du vélo: la Haute Route Pyrénées 2017

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Par Yannick Drangowski

Préparez-vous pour un nouveau festival de vélo, sur des routes étroites, sauvages et pentues ! Encore une fois, les organisateurs nous servent un repas copieux du meilleur des Pyrénées, dans une épreuve très dure conçue pour les grimpeurs. Voici les éléments clés de l’édition 2017 :

  • Deux arrivées au sommet : la première via l’ascension courte mais brutale du col du Portillon (Etape 4) et la deuxième via la montée toute aussi dure vers l’Hospice de France (Etape 6) ;
  • Le contre-la-montre à Superbagnères, montée utilisée deux fois en contre-la-montre par le Tour de France, remporté par l’Aigle de Tolède Federico Bahamontes en 1962 et par le Blaireau en personne en 1979 ;
  • Quasiment toutes les montées iconiques de la moitié ouest des Pyrénées sont incluses. L’une des rares montées à manquer à l’appel est la Hourquette d’Ancizan, mais il est vrai que nous l’avons grimpée deux fois sur l’édition 2016 ;
  • Deux nuits dans le même hôtel à Pau et trois nuits dans le même hôtel à Bagnères-de-Luchon sont les bienvenues, réduisant considérablement la fatigue occasionnée par les changements fréquents d’hôtel.

ÉTAPE UNE DIMANCHE 13 AOÛT

ANGLET – OLORON-SAINTE-MARIE 174KM | 3450m ∗∗∗∗∗

Devenu un classique de la HR Pyrénées, le pays basque donne le ton, offrant au coureur une première étape très dure. Avec des routes vallonnées, d’innombrables murs casse-pattes, et comme les années précédentes un cheminement chaotique avant le premier col de cette épreuve : le col de Bagargui. Attention, le col de Burdincurutcheta, première partie du col de Bagargui a un nom aussi imprononçable qu’elle est pénible à monter. Sortez les petits plateaux, car vous allez buter sur un mur de 4km à 10% de moyenne.

Routes étroites, fortes pentes, paysage sauvage, belle entrée en matière avant le gros morceau de la journée, le col du Soudet. Ce dernier est long, connu pour ses ruptures de pente donnant lieu à de véritables batailles face à des pourcentages atteignant les 12%.

La fin de l’étape en descente ne serait qu’une formalité si vous n’étiez pas au pays basque, attention descente dangereuse… Il faudra rester vigilant jusqu’à Oloron, garder les yeux grand ouvert et déjouer les pièges. Si en bonus la pluie, souvent présente dans cette région, se rajoute au programme, vous pouvez être sûr que vous vous souviendrez longtemps de cette étape

ÉTAPE DEUX LUNDI 14 AOÛT

PAU – PAU 157KM | 2800m ∗∗∗∗

On remet le couvert, une similitude de tracé avec les années précédentes, attention aux premiers kilomètres, la route qui mène au premier col peut être similaire à la veille, usante. En fait plusieurs routes sont possibles et cela dépend des organisateurs, mais tout laisse à penser qu’ils aiment bien corser les choses et entretenir la réputation de la cyclosportive par étape la plus dure…

Le col de Marie Blanque, on ne le présente plus, avec son fameux mur de 4km à 12%, puis sa descente qui nous mène au majestueux col d’Aubisque.

Régulière, si le temps est avec nous cette ascension mythique est un plaisir, la descente magique via le cirque du Litor (photo) puis le col du Soulor s’enchaîne presque sans s’en apercevoir, une formalité. De là, attention, descente vertigineuse sur Ferrière. Il ne reste plus qu’à revenir à Pau, chronométré ou pas, il faudra encore faire 40km.

ÉTAPE TROIS MARDI 15 AOÛT

PAU – TARBES 152KM | 3100m ∗∗∗∗

Cette longue étape concentre les difficultés en son milieu, le col de Spandelles et le col du Tourmalet. Une configuration similaire à l’approche de ces deux difficultés, on remonte une vallée étroite sur une quinzaine de kilomètres, avant d’attaquer les choses sérieuses. Le col de Spandelles est assez méconnu, sa route étroite en mauvaise état est sans doute l’unique raison pour laquelle il est boudé par le Tour de France. Pour le reste, accrochez vos ceintures, 8.4% de moyenne sur 10 km, des rampes à 10%, encore !!! A noter que la descente vers Argelès Gazost est très dangereuse en raison principalement de l’état de la route.

Le col du Tourmalet, pas besoin de vous faire un dessin, c’est la légende des Pyrénées, ne soyez donc pas surpris de devoir affronter un col long et difficile. De 1h10 à plus de 2h30 d’effort selon le niveau de chacun, il se mérite le Tourmalet !

En 2016, les coureurs ont dû slalommer autour des llamas sur le col…

Une fois au sommet, une longue descente vous attend, une première partie rapide jusqu’à St Marie de Campan, et une seconde partie roulante jusqu’à Bagnères de Bigorre. Tarbes n’est plus très loin, mais préparez-vous à devoir vous lever de la selle régulièrement, cette dernière partie d’étape est vallonnée.

ÉTAPE QUATRE MERCREDI 16 AOÛT

TARBES – BAGNÈRES-DE-LUCHON 123KM | 3900m ∗∗∗∗∗

Ne vous fiez pas au nombre de kilomètres, c’est court mais cela s’annonce bien salé, servir le col du Portillon en dessert risque de provoquer une petite indigestion !!

À Bagnères de Bigore, il va falloir s’armer de patience et remonter tranquillement la vallée de l’Adour en faux plat montant, et ce n’est qu’à partir de Sainte-Marie-de-Campan que les véritables hostilités vont commencer….pour ne plus s’arrêter…

Malgré les quelques coup de cul qui ponctuent l’approche du col d’Aspin, cette ascension est la plus facile de la journée, profitez du sommet pour admirer la vue et commencer à étudier la descente que l’on devine vertigineuse. Celle-ci nous conduit dans la Vallée d’Aure, le petit répit de 10km nous permet de tourner les jambes, on en profite, c’est la dernière occasion de la journée. Le programme est simple, imaginez-vous partir à l’assaut de trois pyramides mises l’une à la suite des autres, vous y êtes !!

Le col d’Azet, petite route typique de Pyrénées, 10km à 7.5%, on monte au train, la première pyramide dévoile la deuxième, la descente est rapide, on prend du plaisir avant d’aller se taper la tête contre le col de Peyresourde. Celui-là est atypique pour la région, (il est très régulier, chose plutôt rare dans les Pyrénées), une pente quasi constante à 7%, la route est large et en bon état, cela vous donnera surement la désagréable sensation d’être collé au sol.

La longue descente qui s’en suit est à jamais marquée par le numéro de Chris Froome lors du TDF 2016 qui avait surpris tout le monde en attaquant au sommet. Vous êtes prévenus, des records de vitesse peuvent être atteints. Grisé par la vitesse il ne vous faudra pas oublier de freiner dans les virages en épingle après le village de Saint-Aventin.

On rallie Bagnères-de-Luchon à grande vitesse mais on va encore venir buter contre un mur, le col du Portillon. Si vous voulez aller en Espagne, c’est la bonne route, mais avant de manger des Tapas il faudra suer et livrer ses dernières forces dans cette ascension plutôt courte, 10km, mais très irrégulière, avec plusieurs rampes à plus de 10%, voire même 14%. S’il fait chaud, on appréciera les nombreuses cascades et l’ombre de la forêt omniprésente.

ÉTAPE CINQ JEUDI 17 AOÛT

BAGNÈRES-DE-LUCHON – SUPERBAGNÈRES 18KM | 1170m ∗∗∗

La journée du contre la montre est considérée par beaucoup de coureurs comme la journée de repos. La ville de Luchon est idéale pour recevoir le peloton de la Haute Route en cette journée particulière. Du côté de la route, si vous levez la tête depuis le centre-ville, vous apercevrez l’installation qui permet de rejoindre le sommet de Superbagnères en téléphérique, eh oui, c’est là-haut que vous devez aller avec votre vélo. Vu la pente sur ce flanc de montagne, vous comprendrez aisément qu’il faille contourner cette montagne pour se frayer un passage vers le sommet.

C’est une belle ascension, en trois parties. La première est la phase de contournement de la montagne, elle fait route commune avec l’Hospice de France qui est au programme du lendemain, ici la route est large, et déjà très irrégulière, allez y vraiment doucement dans les premières rampes à 10%. La route bifurque à droite dans la vallée du Lys, pour beaucoup la véritable ascension commence ici, une portion assez rectiligne pour commencer, avec toujours autant d’irrégularité, qui offrira plusieurs épingles salvatrices par la suite. C’est le gros morceau à passer, une fois sortie de la forêt, vous vous attaquez à la dernière partie, une vue superbe par temps clair qui vous fera peut-être oublier la difficulté du dernier kilomètre.

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ÉTAPE SIX VENDREDI 18 AOÛT

BAGNÈRES-DE-LUCHON – BAGNÈRES-DE-LUCHON 131KM | 3600m ∗∗∗∗∗

Aujourd’hui pas de transition, on attaque l’ascension du Port de Balès directement après le départ. (C’est la route que vous avez descendu en fin d’étape 4). De ce côté, c’est 20km, avec des passages à 11%. Le début est plutôt régulier, mais très vite les pourcentages vous offriront un temps d’expression solitaire que seuls les cyclistes savent apprécier. Cette ascension est très attrayante par son côté sauvage, un peu moins peut être pour ceux qui n’aiment pas les forts pourcentages.  Attention dans la descente, la route est mauvaise et vertigineuse et il vaut mieux ne pas rater les quelques virages qui se referment brutalement.

Le col des Ares s’enchaine rapidement, aucune difficulté à signaler, et il en va de même pour le col de Buret que certains ne remarqueront peut-être même pas ! Tout va très vite aujourd’hui, après une courte descente, vous vous engagez dans une vallée étroite et humide, très agréable l’été, qui vous conduira à un carrefour où deux cols majeurs du TDF prennent leur départ, vous laisserez le Portet d’Aspet à gauche pour attaquer le col de Menté à droite. Un petit col qui laissera un souvenir lactique dans vos jambes déjà endolories, sa pente moyenne à plus de 9% risque de ne pas faire rire tout le monde.

Allez, on rentre à Luchon, un retour où il faut en profiter pour récupérer de façon très active, car la petite surprise finale de l’organisation est un supplice. L’hospice de France, c’est un lieu très connu pour les départs de randonnée, mais personne n’ose vraiment s’aventurer sur cette route étroite avec un vélo, surtout avec 120km dans les jambes… Le début du supplice fait route commune avec celle de Superbagnères, et ensuite…..bon courage !! Bon allez, seul les trois derniers kilomètres sont très durs !

ÉTAPE SEPT SAMEDI 19 AOÛT

BAGNÈRES-DE-LUCHON – TOULOUSE 156KM | 1300m ∗∗∗

Il n’y a pas de véritable difficulté pour cette étape, si ce n’est la distance. Il faudra tout de même sortir de la zone montagneuse avant de rallier la plaine, ce qui promet quelques belle côtes casse-pattes, sans oublier bien sûr le col de Menté (10km à 9%, tout de même)…

Ceux qui jouent encore une place au générale vont rouler très vite, quant aux autres, il vaut mieux choisir son groupe et profiter de la dernière journée de vélo !

SE PREPARER POUR LA HAUTE ROUTE

Alpine Cols est le partenaire officiel de la Haute Route pour tout ce qui concerne le coaching et l’entraînement. Nous proposons du coaching, des stages d’entraînement et des services courses, avec l’ambition de vous aider à être au top, et aussi, bien sûr, de vous régaler ! Nos coachs ont parcouru un total de dix-sept Haute Routes, ainsi que d’innombrables autres cyclos de montagne, et ils seront ravis de partager leur expérience avec vous.

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